Des débuts méritants.

Le Prix de Rome était une bourse d'étude pour les étudiants en Art initiée en 1663 sous le règne de Louis XIV. Il permettait de sélectionner les étudiants qui séjourneraient à l'Académie de France à Rome.

Chaque année, l'Académie organisait un nombre important de concours à l'intention de ses élèves. Les éléments qui faisaient du Prix de Rome un concours hors du commun étaient ses règles strictes, le nombre des juges, l'anonymat des concurrents, le vote secret et enfin l'appel au jugement de la presse et du public. Le concours était considéré comme un système démocratique par excellence. Pour découvrir plus en détail le contenu des épreuves, cliquez ici.

De toute la série de concours, le Prix de Rome était le plus complexe et le plus prestigieux. Non seulement il attirait l'attention de la presse internationale, mais il ouvrait la porte à la célébrité et, souvent, à de brillantes carrières. Organisé en peinture, sculpture, architecture, gravure et composition musicale, il fut finalement supprimé par André Malraux en 1968. Cependant, tout au long du dix-neuvième siècle, la distribution annuelle des prix devint l'un des événements majeur de la vie artistique.Freddy Tiffou fut donc l'un des derniers lauréats du Grand Prix de Rome de Peinture. Il obtint cette bourse d'étude en 1962. C'était, avec André Geck en 1936 catégorie sculpture, le deuxième algérois à obtenir cette haute distinction. Le concours s'était réalisé sur le thème "autoportrait de l'artiste", exercice auquel Freddy Tiffou n'était absolument pas préparé. Sa mère, fondatrice et directrice de la Clinique du Ruisseau, qui vivait encore à Alger apprit la nouvelle avec l'émotion qu'on imagine.

Cela lui permit de rejoindre l'Académie de France à Rome, la Villa Medicis dès le 25 janvier 1933. Il quitta ce magnifique bâtiment situé dans le Parc Borghese le 30 avril 1966 après avoir passé trois ans sous la direction du célèbre peintre Balthus (Balthazar Klossowski de Rola) alors directeur de l'établissement. Visiblement il semble difficile de retrouver des traces de cette époque car Balthus avait entrepris un large chantier de rénovation du lieu et ne semblait pas s'intéresser aux archives et à la sauvegarde d'une mémoire collective. Cela étant dit, c'est ici que Freddy Tiffou rencontra l'architecte Michel Dufour (Prix de Rome 1962 également),un pensionnaire dont le travail eu un impact non-négligeable sur l'oeuvre de Freddy Tiffou.
Par ailleurs, c'est au cours de cette période que naquit son fils.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Quel Salop!(version sartrienne) ce Malraux,toujours pillard... vg66

Anonyme a dit…

J'ai des visions ...jai cru reconnaître le célèbre Toinou!!!!!
C'est naturel, tout est esthetisme...