Un amoureux de l'Algérie.

La «Dépêche Quotidienne d'Algérie» offre une conversation passionnante entre les peintres algérois Jacques Burel, Henri Chauvet, J.A.R. Durand, Sauveur Galliéro, Freddy Tiffou et Rafel Tona à propos de l'esthétisme dans la peinture... Ce "débat" fut dirigé par Fernand Arnaudiès, qui a assuré pendant plus de vingt ans la chronique d'art de la «Dépêche Quotidienne d'Algérie» .

Pour lire le fameux débat, c'est ici.

Voici de gauche à droite réunis à « La Dépêche » : Jacques Burel, J.A.R. Durand, Freddy Tiffou, Henri Chouvet, et de dos Sauveur Galliéro et Fernand Arnaudiès.
(Photos S. Rolando fils)

C'est à Alger, en 1955, dans la Galerie Comte-Trinchant, que Freddy Tiffou connut sa première exposition. Le critique artistique de la revue Algeria remarqua alors sa tendance "Buffet". Deux ans plus tard, en 1957, après avoir été mentionné lors du Prix Viking, il se vit attribuer le Prix de la Ville d'Alger. C'est alors qu'il réalisa deux grandes toiles (de 3 et 4 mètres) pour décorer la Maternité de l'Hôpital Parnet à Dussein-Dey.

Alors qu'il accomplissait ses obligations militaires, Freddy Tiffou continua d'exposer. Une première fois à Alger en 1960 et une deuxième en avril 1961,dont l'inauguration eut lieu la veille du "Putsch". Après deux ans de service, cette exposition devait marquer la rentrée de l'artiste. Elle présentait pour la première fois le "groupe des 7" à la Galerie Romanet. Cette réunion d'artistes comprenait, outre le sculpteur Henri Chouvet : Jacques Burel, André Cardona, Jean Simian, Jar-Durand et son élève René Sintès. Ce dernier sera d'ailleurs enlevé et jamais retrouvé quelques mois plus tard. Malheureusement, cette exposition fut un échec pour des raisons imputables à l'Histoire.

Une période très douloureuse s'annonçait... En effet, malgré son amour de l'Algérie, Freddy Tiffou fut contraint de quitter son pays natal et plus particulièrement Alger, la ville de son coeur. Avec de nombreux "pieds-noirs", suite à la déclaration d'indépendance de l'Algérie, il rejoignit la ville de Bagnolet. Il fait donc partie de cette population partagée entre deux cultures, entre deux pays, entre deux modes de vie différents... Freddy Tiffou en a fait une force, en a tiré son talent, en a extrait le firmament même de son art... C'est en 1962, la même année, qu'il remporta le fameux Prix de Rome.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bravo,il est présent sur le site des pieds-noirs célèbres...

Anonyme a dit…

Ce site devient superbe !Merci.